L’affaire
Delatus
Un père bijoutier de huit enfants vivait à l’étage supérieur
d’un magasin misérable. Caroline, l’aînée de la famille, trop dévergondée
d’après son père, fut retrouvée raide morte en bas des escaliers menant à la bijouterie.
Sa plus petite sœur - jalouse de nature – semblait très accablée devant cette
mort. Elle avait été la toute première à découvrir le corps inerte. Toute la
famille Delatus était suspectée, il fallait impérativement trouver plus
d’indices…
2h03
Bijouterie Delatus
« - Caroline, seize ans, morte dans les environs de
minuit suite à un coup dans la nuque en tombant dans les escaliers sombres de
la bijouterie, » lisais-je dans le dossier que l’on m’avait confié.
J’avançais d’un pas déterminé vers le cadavre de la jeune fille.
« - Agent Monk, on vous attendait. De nouvelles
informations importantes nous sont parvenues, à en juger les minuscules caméras
de la boutique, elle a s’en doute été poussée ; ce n’est donc pas un
accident mais un meurtre, » m’expliqua mon assistant.
« - Très bien, je vais vérifier tout cela. Pouvez-vous
prendre des photos en attendant ? »
Il hocha la tête et partit chercher son appareil photo pendant
que j’inspectais les lieux. En regardant le corps de plus près, je vis non loin
de ce dernier un petit objet brillant. Je m’approchai de celui-ci et remarquai
que c’était une chevalière d’homme en or jaune. Je la mis dans un plastique transparent
afin de l’envoyer pour l’examiner au laboratoire.
« - Les photos sont prises Monsieur, la famille vous attend
à l’étage. »
Suite à cette remarque, je montai les escaliers pour
pouvoir interroger la famille nombreuse de la victime.
« - Bonjour, je suis l’agent Monk chargé de cette
affaire. »
« - Je suis complètement dévasté à l’idée de savoir
que mon pauvre et innocent enfant est mort, » sanglotait le père.
« - Je suis vraiment désolé, je vous promets de
trouver le coupable. Puis-je interroger le témoin qui a découvert le
corps ? »
Une petite fille s’avança vers moi, elle devait être âgée
de huit ans tout au plus. Elle avait les yeux rouges, vraiment très rouges et les
joues encore humides suite à ses pleurs. Elle avait l’air dévastée par la chute
de Caroline.
« - C’est moi, Caroline va s’en sortir, pas vrai
monsieur ? »
« - Je suis sincèrement désolé mais je ne pense pas
que cela soit possible … »
La jeune sœur se réfugia dans les bras de son père et pleura
toutes les larmes de son innocent corps. Après quelques minutes, la petite
fille se reprit de ce terrible choc et murmura :
« - Je suis la sœur de Caroline et je me nomme
Alicia. »
« - Te sens-tu capable de témoigner ? » lui
demandais-je très doucement.
« - Oui, oui, vous savez je suis forte, tout comme
l’était ma sœur défunte… »
A ces mots, je lui posai quelques questions.
« - Comment as-tu découvert le corps ? »
avec mon carnet de notes à la main.
« - C’était le soir d’Halloween, très tard, vers
minuit, je suis sortie de ma chambre pour aller dans la cuisine et me calmer
car je venais de me disputer avec Caroline à cause du brouhaha qu’elle faisait
depuis sa chambre, puis j’ai entendu un bruit venant de la cave et je suis
allée voir ce qui l’occasionnait. C’est alors qu’arrivée sur le pas de la porte
de la cave, j’ai vu ma grande sœur gisant sur le sol et croyant qu’elle s’était
évanouie à cause de sa chute inattendue. Elle était probablement descendue pour
s’excuser. J’ai donc appelé mon père très très fort car j’avais vraiment peur. C’est
alors qu’il est descendu et ainsi vous a appelé le plus vite possible. »
« - D’accord, c’est noté, merci Alicia pour ton
témoignage. Je vais vous laisser pour l’instant et aller inspecter la
bijouterie ainsi que les alentours de la cave. »
« - Oui, allez-y, faîtes comme chez vous, »
intervint le père.
A cette invitation, je descendis au sous-sol et en observai
tous les recoins inattendus. Puis, tout à coup, je vis un cheveu de couleur
brun non loin de l’endroit où se trouvait le corps auparavant. J’appelai mon
assistant :
« - Assistant Bernobi ! Pouvez-vous donner cela
au légiste pour qu’il puisse l’examiner et il faudrait des résultats assez vite,
même très rapidement…»
J’avais d’hors et déjà ma petite idée, j’avais un coupable
en tête.
« - … car je pense savoir qui est l’assassin. »
Monsieur Bernobi alla donc donner cet unique cheveu au
légiste pour l’identifier et moi pendant ce temps je quittai la cave « hantée »
(comme on aurait pu le penser) pour me rendre à la bijouterie. Une heure plus
tard, longue et ennuyeuse, sans avoir rien trouvé de plus, je retournai vers la
famille pour poser des questions au sujet de la chevalière.
« - Excusez-moi Monsieur Delatus, vendez-vous cette
chevalière dans votre boutique ? »
« - Non, elle est trop unique pour être vendue ! »
Et il commença à décrire toutes les particularités rendant la chevalière si
unique et précieuse. Avec ce témoignage encore un peu plus précis, il ne me
restait plus qu’à patienter pour obtenir l’analyse complète du légiste. Je
l’attendais avec une impatience infinie. C’est ainsi que perdu dans mes
pensées, j’entendis arriver la voiture du médecin légiste à travers les
fenêtres peu isolées. Ce dernier entra dans la maison pour donner les résultats
de son analyse à mon coéquipier. Celui-ci se précipita vers moi pour me donner
le dossier. Je tendis les mains pour l’attraper, l’ouvris doucement et vis
l’élément qui m’avait convaincu de la culpabilité de mon suspect. Maintenant,
j’en étais sûr, je savais enfin qui était l’odieux assassin de Caroline. A cet
instant précis, je pensai à la pauvre Alicia qui serait tellement triste et
malheureuse, cela me faisait mal au cœur. Je me rendis auprès de la famille
pour arrêter le coupable.
« - Monsieur Delatus, vous êtes en état d’arrestation
pour le meurtre de votre fille Caroline Delatus. Vous avez le droit de garder
le silence. »
« - NON JE N’AI PAS TUE MA FILLE ! C’est une
erreur ! Monsieur Monk, s’il-vous-plaît ! »
C’est alors que se produisit ce que j’espérais au moment de
l’arrestation de Monsieur Delatus : Alicia, avec un grand sourire aux
lèvres regardait son père et on aurait dit qu’elle y prenait un grand plaisir.
Elle remarqua que je la fixai et elle comprit que moi-même j’avais conscience
de tout son baratin. Prise de remords, elle avoua alors :
« - Monsieur, c’est moi qui ai tué ma sœur … »
« - Je le savais ! Mais pourquoi as-tu
menti ? »
« - J’en avais assez de ma sœur, elle était la
préférée de nous sept ! Elle avait beau fumer, boire, sortir la nuit,
conduire sans avoir de permis, mon père ne lui criait jamais dessus !
Alors que moi je faisais une toute petite et minuscule bêtise de rien du tout,
j’étais punie pendant longtemps ! Voilà pourquoi j’ai tué ma sœur, je
ne pouvais plus supporter de la voir, je n’en pouvais plus, j’étais trop
jalouse pour cela. Et en plus, elle n’arrêtait pas de m’embêter, de prendre mes
affaires et de les abîmer pour ensuite me les rendre avec un sourire narquois
au visage. »
Je relâchai Monsieur Delatus choqué et mis les menottes à
Alicia.
Arrivés au commissariat dans la salle d’interrogatoire,
elle m’expliqua comment elle avait mis les fausses preuves comme la chevalière
et le cheveu de son père. Elle avait fait toute une comédie pour qu’elle ne
soit pas suspectée, c’était vraiment une petite très intelligente qui ne
manquait pas d’air. Cependant, elle avait laissé des traces de doigts sur la
chevalière et le cheveu qu’elle croyait celui de son père était bel et bien à
elle. Il fallait croire que sa jalousie l’avait vraiment dévorée pour oser
passer à l’acte. Une semaine plus tard, elle passa au tribunal et perdit. Je
dus la mettre en maison de redressement pour mineurs. Ses parents et ses cinq
frères et sœurs étaient très tristes et allaient lui
rendre visite trois fois par semaine. Moi, de mon côté, je clôturai l’affaire
et entamai une nouvelle enquête de meurtre non loin de la petite ville des
Delatus …
Camille
FIN
Les
machines cruelles se trouvaient à environ cinq cent mètres de moi,
juste assez loin pour que je puisse prévenir les autres. Grâce aux
nombreux arbres immenses et noirs autour de moi, je parvins tout
juste à la base des droïdeds. Elle avait été construite et
aménagée avec beaucoup de soin par nous les résistants pour lutter
contre le régime des corrators. Nous les droïdeds étions ce qu'on
appelle les « faits à l'ancienne », nos parents nous
avaient conçus de manière naturelle alors que les corrators étaient
faits à partir d'une sélection des gènes. On leur avait ainsi mis
une puce électronique de taille infime dans leur corps pour stimuler
leurs comportements mais aussi pour que les horribles dirigeants
puissent mieux les contrôler comme des jouets. Heureusement une
pauvre minorité n’était pas sous leur autorité, ce qui agaçait
beaucoup les corrators, avides de pouvoirs. Mais nous, nous étions
de moins en moins nombreux à cause des énormes robots surveilleurs
et traqueurs (RST) et des yeuvos ( les yeux et les oreilles des RST)
que les dirigeants envoyaient pour nous éliminer ; C’était
pour cela qu'il fallait absolument que je prévienne les autres.
Quand
je parvins enfin à atteindre la salle de réunion en forme de
losange où tout le monde s’était rassemblé, Diashybe, une fille
rousse d'un an plus jeune que moi, dont j’étais secrètement et
éperdument amoureux, remarqua tout de suite l'expression de mon
visage.
_«
Que se passe-t-il Bastos ? »,me questionna-t-elle.
_
« Des RST… et des Yeuvos sont dans la forêt ! », lui répondis-je
d'un air peureux et inquiet.
Dans la seconde suivante, Fury, le chef
qui était le meilleur combattant des droïdeds , distribua en
vitesse les rôles de chacun en fonction de ses capacités. Il fit
des groupes de quatre droïdeds. Moi, Diashybe et deux de nos amis,
nous faisions partie du groupe deux. Nous devions nous occuper des
atroces RST ensemble avec les groupes un et trois.Les RST étaient
des robots géants de quatre mètres de hauteur qui tiraient des
balles mortelles et disposaient d'une force impressionnante et
inégalable. Ils possédaient une grande carapace pare-balles qui
faisait aussi office de pare-feu. Pour les empêcher de nuire, il
fallait parvenir à désactiver et détruire une petite puce qui se
trouvait à l'avant de leur épaisse carapace. Pendant ce temps là
,les groupes quatre et cinq devaient se charger des yeuvos. Les
yeuvos pouvaient communiquer entre eux et avec les RST uniquement par
ondes électromagnétiques invisibles, ce qui les rendait d'autant
plus redoutables. Quand nous fûmes sortis de notre base, nous
remarquâmes deux RST imposants et quatre yeuvos qui surveillaient
avec insistance notre arrivée. Chacun était prêt à attaquer et à
supprimer ces créatures menaçant notre existence, on attendait
juste le signal de Fury pour se défendre grâce aux modiques
papenos. Il s'agissait de papillons électriquement intelligents et
ils arrivèrent à point nommé près de notre sortie. Aussitôt
Diashybe fut prise pour cible par un RST. Elle s’écroula sur moi,
gravement blessée. Je la pris dans mes bras la réconfortant au
mieux et lui promis qu'elle allait s'en sortir. Fury nous aida vite à
nous relever et à mettre Diashybe en sécurité dans notre base. Il
détourna l'attention du robot meurtrier, nous parvînmes tout juste
à désactiver sa puce. D'un seul coup, le robot monumental
s’effondra comme un mont de ferrailles rouillées dans un fracas
terrible, il nous emmena d'ailleurs avec lui dans sa chute violente.
C’était la dernière machine à abattre, elle gisait désormais
anéantie à nos pieds. Certes ,nous avions réussi. Nous avions
gagné cette bataille sanglante mais nous avions aussi perdu trois de
nos courageux collègues, le bilan était lourd. Beaucoup de
personnes avaient été gravement blessées, et Diashybe se trouvait
encore à ce moment même entre la vie et la mort .
J'avais
le cœur lourd quand j'entrai dans l'infirmerie colossale de la base
pour prendre des nouvelles de Diashybe et de mes autres collègues
blessés. Quand je vis l'expression grave des infirmières, je fus
saisi d'une tristesse immense comme si l'on m'avait arraché le cœur.
_«
Il faut qu'on se parle Bastos ,m'ordonna Louisa, une infirmière. Je
sais que toi et Diashybe étiez très proches, je suis sincèrement
désolée. » Le monde bascula, moi je chancelai. Les bons moments
passés avec Diashybe me revenaient. Louisa me prit dans ses bras et
me consola :
_«
Ne pleure pas, ce n'est pas de ta faute, tu ne savais pas que pour
nous espionner les impitoyables dirigeants sans pitié avaient envoyé
un corrator.»
J'assimilai
lentement et précisément ses mots mais je ne compris pas. Que
voulait-elle dire ?
_«
Quoi ?
-Et
bien Diashybe est un corrator, on a trouvé une minuscule puce dans
son corps quand on a voulu faire un scanner et enlever les nombreuses
balles.
-Mais,
mais c'est impossible ! Diashybe ne peut pas être un… non,
vous mentez ! Je ne vous crois pas ! » Je sentis comme un grand vide
au fond de mon cœur . J’étais désemparé et horrifié par les
paroles de Louisa.
Quand
Louisa me vit désespéré et triste, elle me prit par la main et
m'expliqua:
_«
Diashybe a été faite à l'ancienne mais quand elle a fêté ses
trois ans elle a été kidnappée par les odieux dirigeants. Ils lui
ont injecté des effroyables gènes de corators.
-Comment
le sais-tu ?
-J'ai
examiné la puce , il y est mentionné les sortes de gène qui lui
ont été injectés, la date de la puce, il est précisé que son âme
ne devait pas être modifiée sinon elle aurait pu mourir. Il est
aussi écrit qu'elle devait aider les RST et les yeuvos à rentrer
dans la base pour nous éliminer et nous transformer en abominables
corrators.
-Pourquoi
ne l'a-t-elle pas fait ?
-Je
ne sais pas… Mais j'ai comparé la puce de Diashybe à celle des
RST : la lumière dessus qui est normalement allumée, était
éteinte quand je l'ai sortie du corps de Diashybe. Je suppose
qu'elle a réussie à la désactiver toute seule. Son âme a combattu
brillamment l’intelligence artificielle comme un droïded qui
défend sa base. »
Après
quelques heures qui me parurent interminables, Louisa sortit enfin de
la chambre et elle commença par m’adresser un somptueux sourire,
je compris tout de suite que la merveilleuse Diashybe s’était
réveillée et que j'allais enfin la revoir. Je me précipitai pour
la retrouver et la serrai dans mes bras.
Le
soir même, Fury nous convoqua, Diashybe et moi. Il voulait
définitivement éliminer les dirigeants inhumains qui n'étaient
que le prolongement de leurs sombres machines.
Il décida aussitôt d'agir le lendemain matin. Le plan était simple
:Diashybe allait entrer dans la ville effrayante des corrators. Une
fois à l’intérieur, elle m'ouvrirait discrètement sans que
personne ne nous voie. Nous irions ensuite mettre en marche la bombe
résoctique * que Fury aurait judicieusement positionnée pour que
nous puissions l'atteindre. Nous mettrions la bombe aux pieds de
l’énorme base des dirigeants puis nous prendrions la fuite vers la
sortie avant que la bombe n'explose.
Le
lendemain matin ,nous exécutâmes notre judicieux plan , il se
déroula à merveille, à une exception : quand nous rentrâmes
à la base des droïdeds, Fury n'était pas là. Nous envoyâmes
immédiatement deux de nos collègues à sa recherche. Mais deux
heures plus tard, il revinrent les larmes aux yeux. Ils nous
apprirent que Fury avait été fusillée par un RST insensible alors
qu'il installait la bombe. Peu après l’enterrement,je fus nommé
chef. Cela faisait partie des dernières volontés de Fury qui
l'avait mentionné dans son testament. Le temps a passé depuis,
Diashybe et moi sommes maintenant mariés. Le monde se reconstruit
petit a petit sans les terribles RST et les voyeuses. On ne nous
appelle plus des résistants mais des sauveurs.Nous ne nous
considérons pas comme des héros mais grâce aux droïdeds chacun
peut a nouveau penser et vivre comme il l'entend.
*
bombe qui désactive la puce spéciale des dirigeants
Adèle
- Le temps est écoulé, vous déposez vos copies précieusement sur le bureau.
- Je n’ai pas terminé monsieur !
C’est Lili, elle doit toujours protester. On sort en déposant nos sujets sur le bureau de M. Olivier, notre prof de philo. Ce n’est pas notre matière préférée, en même temps la terminale ce n’est pas facile. Mais ce qui est chouette, c’est qu’on s’entend bien dans la classe. A part l’inconnu solitaire ! On est ensemble depuis la seconde, on est 23, 24 avec le nouveau qui est arrivé cette année. Il ne parle jamais, il reste toujours dans son coin, comme un loup solitaire, on ne sait même pas comment il s’appelle. On lui a bien demandé, mais il nous a ignorés.
- Je suis épuisée, rendez-vous devant la machine à café !
Pas le temps de répondre, Lili est déjà partie à la cafétéria. Elle est comme cela et nous on la suit dans toutes ses combines farfelues. Si on s’entend bien dans la classe, on s’entend encore mieux Lili, Rémi, Louis, Rose et moi. On était déjà au collège ensemble, on nous appelait les inséparables. On prend tous un café en silence, la philo nous fatigue.
- Rose et moi, on a une mission spéciale à vous proposer, annonce Lili
- Quoi, quelle mission ? demande Rémi.
- On va trouver comment s’appelle l’inconnu solitaire et des informations nombreuses sur sa vie.
Nous sommes tous d’accord, sauf moi, cela ne m’intéresse pas la vie privée des autres et il n’a pas l’air très sympa comme garçon.
On décide finalement de le suivre ce soir après les cours pour savoir précisément où il habite. Il fait noir, les voitures roulent vite. Il marche pendant un kilomètre et il monte dans un bus. On court et saute dans le bus. Tout juste, mais je crois qu’il nous a repérés. Il met ses écouteurs. Au premier arrêt, il descend et prend une petite rue sombre à droite.
Il rentre dans un vieil immeuble. On le suit mais on ne le voit plus, il a disparu. On décide de frapper aux portes. Lili propose de dire qu’un copain de classe habite ici et qu’il a oublié son livre de philo. Aucun résultat. C’est un premier échec !
On va manger à la friterie du port tous ensemble pour réfléchir à un deuxième plan d’attaque. On décide de le suivre tous les soirs de la semaine mais par deux pour être le plus discret possible. Le lendemain, on est en récré, je l’observe et je vois qu’il sort quelque chose de sa poche, un objet qui semble être aussi précieux que son portable. Il le range. Le cours suivant, c’est sport, je vais en profiter pour le lui dérober. Tout se passe comme je l’ai prévu. Une fois qu’il sera sorti du vestiaire, je vais lui voler cet objet petit et mystérieux. Il s’agit d’une gourmette en or où est écrit Dominique né le 4 janvier 1998. Je la remets discrètement en place et je me dépêche d’aller raconter toute cette histoire aux autres. Il s’appelle donc Dominique et il est né le 4 janvier 1998. Il ne reste plus qu’à savoir où il est né.
En français, on doit faire une dissert où il faut décrire un endroit qu’on adore. Pour moi, c’est la Creuse. C’est un lieu peu habité où les animaux ont pris le pas sur l’homme. Là-bas tout est calme, on n’est pas stressé ! Lili a un plan, elle veut dérober les copies du prof pour trouver celle de l’inconnu. Notre rôle est de distraire le prof assez longtemps pour qu’elle puisse les récupérer. On se débrouille bien, elle les a. Il suffit de lire la copie qui nous intéresse. L’inconnu adore Honfleur. On ne connaît pas ce lieu. Pour les copies, on les remet sur le bureau du prof, il croira qu’il les a oubliés. On court au CDI pour aller sur l’ordinateur voir où se trouve Honfleur. C’est plutôt joli avec ses charmants bateaux. On décide d’y aller passer le week-end.
Nous voici à Honfleur, une belle ville fleurie, Rémi a emprunté le grand camping-car de ses parents. Tout se passe à merveille ! Le samedi matin nous allons voir le registre de naissance à la mairie. Nous trouvons bien Dominique née le 4 janvier 1998 mais il s’agit d’une fille ! Elle habite 475 rue du nouveau port. Nous allons la voir. C’est une jolie fille de 19 ans, elle est très sympa. On fait plus ample connaissance. Mais on ne parle pas de l’inconnu, de toute façon comment parler de quelqu’un si on ne le connaît pas.
Nous rentrons perplexes chez nous. Peu après, nous recevons une invitation de Dominique, elle fête ses 20 ans et nous invite à Honfleur le mois prochain. Les autres ne veulent pas venir car nous avons le bac blanc à préparer. Je décide donc d’y aller tout seul. Arrivé sur place, Dominique veut me présenter à son meilleur ami, Jean. Quelle surprise ! Il s’agit de notre inconnu. En me voyant, il s’énerve et comprend qu’on l’a espionné. Je suis gêné et je m’excuse. Il s’en va. J’explique alors à Dominique ce qui se passe. Elle me promet d’en discuter avec Jean. Le soir de la fête, Jean vient me voir et me dit que comme je veux savoir il va me raconter. Il est né à Honfleur le 4 juin 1998. Sa mère est morte à sa naissance. Il y a vécu avec son père jusqu’à ses 17 ans et demi. Son père est décédé d’un accident de voiture et il a été placé jusqu’à ses 18 ans chez son oncle. Il n’a jamais raconté cela à personne et ne souhaite pas avoir d’amis. Tout ce qu’il veut, c’est qu’on le laisse tranquille. Il me demande de garder son histoire pour moi, de n’en parler à personne même pas à mes amis les plus proches.
Nous sommes aujourd’hui devenus très proches et c’est mon meilleur confident.
Tomi
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